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L'engagement d'une commune pour soutenir les familles précarisées

L’accueil collectif peut jouer un rôle non négligeable dans la prévention de la pauvreté. La Ville de Neuchâtel a mis en place une convention pour assurer que les enfants de familles défavorisées ont accès aux structures, sans prétériter ceux dont les parents travaillent.

Dans le canton de Neuchâtel, la directive no 13 impose que les places d’accueil dans les structures subventionnées au sens de la LAE soient attribuées en priorité aux enfants dont les parents exercent une activité professionnelle. Il n’est certes pas exigé que l’accueil collectif soit refusé aux enfants dont les parents sont par exemple bénéficiaires de l’aide sociale. Mais dans les faits, une lecture restrictive de cette disposition par les communes concernées aboutit souvent au même résultat. En effet, le montant facturé aux parents pour le financement de l’accueil étant calculé en fonction de leurs revenus, l’insolvabilité de ceux-ci a pour conséquence des frais plus élevés pour la collectivité.

La Ville de Neuchâtel reconnaît que la mission de l’accueil de l’enfance n’est pas uniquement de permettre aux parents de concilier vie familiale et vie professionnelle. Il s’agit aussi de répondre à un enjeu de socialisation et d’encouragement précoce, dont l’importance pour les enfants de familles précarisées n’est plus à démontrer. Aussi la Ville s’engage-t-elle par le biais d’une convention avec les structures à garantir solidairement l’universalité de l’accueil. Les enfants qui ne remplissent pas les critères énoncés par la directive no 13 peuvent être accueillis dans les structures à un taux de 300 % (100 % = 1 jour) durant les périodes pour lesquelles il n’y a pas de liste d’attente. De ce fait, on ne prétérite pas le retour à l’emploi des parents qui ont la possibilité d’exercer une activité professionnelle. Si c’est le cas, des arrangements sont trouvés pour que l’enfant soit accueilli à un autre moment.

La même règle s’applique dans les structures parascolaires, mais à un taux de 75 % seulement, les besoins étant moindres puisque l’accueil est entrecoupé par le temps scolaire.

Neuchâtel est une des rares communes du canton à avoir formalisé cette pratique.